Un appui toujours plus important à la recherche
En portant un nombre important de chaires partenariales et en apportant un soutien multidimensionnel aux laboratoires de l’École, la Fondation contribue au dynamisme et au rayonnement de la recherche de CentraleSupélec, qui s’est encore distinguée en 2022 par l’excellence de ses travaux au service des grands défis scientifiques, technologiques et sociétaux de notre temps.
Un doublement du soutien de la Fondation aux activités de recherche
Parallèlement au portage des chaires, la Fondation a quasiment doublé son soutien aux équipes et laboratoires de recherche de l’École, qui est passé d’un peu plus de 100 k€ en 2021 à 200 k€ en 2022, à travers notamment :
- L’achat de machines et d’équipements de pointe
- Des bourses de mobilité internationale
- Le financement de projets de recherche en santé et autour du handicap
Un Data Center prêt à l’emploi pour l’IA
Après avoir contribué à la création du Hub IA, nouveau point d’entrée unique pour les nombreuses activités en sciences des données et Intelligence Artificielle des enseignants-chercheurs, étudiants et entrepreneurs de CentraleSupélec, la Fondation a participé en 2022 à l’achat de son Data Center prêt à l’emploi : la station NVIDIA DGX™ A100. Cette dernière offre des performances dignes des meilleurs data centers sans nécessiter d’infrastructure informatique supplémentaire, et apporte une puissance de calcul sans précédent pour exploiter le plein potentiel de l’IA.
4 nouveaux Prix de Thèse IMPACT
Dans l’objectif de soutenir la recherche de CentraleSupélec dans l’Université Paris-Saclay, la Fondation récompense des doctorants de l’École à travers des prix de thèse dotés de 10,5 k€/an et 8 k€/an dans trois catégories : Impact Science, Impact Innovation et Impact Société.
Les lauréats Impact Science : Roxane Letournel sur la modélisation des écoulements turbulents fortement chargés en particules (laboratoire EM2C), et Renato Vizuete sur les systèmes multiagents ouverts (laboratoire L2S).
La lauréate Impact Innovation : Manasa Periyapattana, PhD, sur des nouvelles technologies de garnissage de distillation (thèse CIFRE, laboratoire LGPM – Air Liquide).
La lauréate Impact Société : Emma Jagu Schippers sur des modèles économiques de captation du CO2 (laboratoire LGI – IFP Énergies nouvelles).
Rencontre avec…
Arnaud Buch, professeur à CentraleSupélec se consacrant, au sein du Laboratoire de Génie des Procédés et Matériaux (LGPM), au développement d’instruments destinés à l’exploration spatiale.
« Après ma thèse au laboratoire LGPM, je suis parti en stage à la NASA et je n’ai plus quitté le domaine passionnant de l’exploration spatiale. Depuis une quinzaine d’années, je me consacre ainsi à l’exobiologie (ou astrobiologie), qui a pour objectif l’étude de la vie sous toutes ses formes dans l’univers, et en particulier dans notre système solaire pour, notamment, comprendre les origines de la vie sur Terre.
Au sein du laboratoire LGPM, nous participons aux missions d’exploration de la NASA et de l’ESA, avec l’aide du CNES, en contribuant au développement d’instruments destinés à l’analyse d’échantillons prélevés sur d’autres planètes telles que Mars. En 2012 par exemple, le Rover Curiosity a atterri sur Mars avec à son bord notre instrument SAM, un des plus gros laboratoires de chimie jamais envoyés sur une planète autre que la Terre. L’interprétation des données de cet instrument a par exemple permis de mettre en lumière, et ce pour la première fois, la présence de molécules organiques endogènes à Mars, participant à montrer que Mars a pu être une planète habitable durant son plus jeune âge. Nous participons également à la prochaine mission européenne « ExoMars » prévue pour 2028/2030 en développant l’instrument MoMa (Mars Molécules Analyse).
En parallèle de ces missions martiennes, nous avons beaucoup travaillé avec le CNES sur la conception d’outils de traitement des échantillons qui ont mené au dépôt de 3 brevets. Et actuellement, nous travaillons sur le programme « Dragonfly » de la NASA et du CNES, qui a pour objectif d’étudier les origines de la vie sur Titan, le plus gros satellite de Saturne. Titan abrite en effet une intense chimie prébiotique avec une foule de molécules en surface, présentant des similitudes avec ce qu’il y avait sur Terre avant l’apparition de la vie. Cette chimie pourrait-elle amener à la vie ? Et si oui, par quelles transformations chimiques ? Pour le savoir, nous développons l ’instrument DraMS* afin d’analyser les échantillons qui seront prélevés sur Titan. Cela présente une grande difficulté : les molécules sont nombreuses et peu volatiles et, pour les analyser, nous avons d’abord besoin de concevoir un « piège chimique » pour toutes les rassembler au même endroit. Et cela, nous allons le pouvoir grâce à la Fondation CentraleSupélec qui a financé l’acquisition d’un instrument commercial permettant de « mimer » une partie de l’instrument DraMS : un thermodésorbeur couplé à un chromatographe en phase gazeuse, lui-même couplé à un analyseur de type spectomètre de masse. C’est grâce à ce thermodésorbeur que nous allons pouvoir sélectionner le « bon » piège chimique garant de la qualité scientifique de la mission. Aussi, nous ne remercierons jamais assez la Fondation et ses donateurs pour cet apport considérable ! D’autant que DraMS doit être livré d’ici 2025/2026… pour un voyage qui va durer 7 ans. »
* En collaboration avec le laboratoire LATMOS de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
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